Des barricades aux ronds-points
Jeudi 12 septembre 2024 à 17h au Musée des Travailleurs (Arbejdermuseet), l'historienne française Mathilde Larrère et la politologue danoise Anne-Sofie Dichman décrypteront le mouvement des Gilets Jaunes et ses origines.
Le 17 septembre 2018, près de 300 000 personnes habillées de « vestes à haute visibilité » occupent de nombreux ronds-points à travers toute la France en réaction à la décision du gouvernement d’augmenter la taxe sur le carburant. Cette révolte populaire de travailleurs précarisés que l’on nommera rapidement les “Gilets jaunes” durera plus d’un an et paralysera durablement l’action du président Macron, en particulier dans le domaine du climat. Même si ce mouvement des Gilets jaunes comportait ses spécificités propres, liées notamment aux inégalités sociales et territoriales face au changement climatique, il présentait également de nombreux points communs avec d’autres mouvements sociaux et s'inscrit dans une histoire longue des révoltes en France et en Europe.
Les révoltes populaires du passé peuvent-elles contribuer à éclairer celles d'aujourd'hui? Contre qui et contre quoi se lèvent les révoltés? Qui sont-ils? Mais aussi qui sont-elles, ces femmes trop souvent invisibilisées dans ce genre de mobilisation, et qui pourtant sont les premières victimes des injustices sociales et climatiques?
Pour tenter de répondre à ces questions, deux chercheuses spécialistes des mouvements sociaux et de la condition des femmes, l’historienne française Mathilde Larrère et la politiste danoise Anne-Sofie Dichman, reviendront sur un peu plus de cent ans d’histoire des révoltes en France, de la révolution industrielle à nos jours, et sur la façon dont les corps vivent et résistent aux conditions politiques contemporaines du réchauffement climatique et des inégalités sociale et de genre.
Mathilde Larrère est historienne et enseignante chercheuse à l'Université Gustave Eiffel (Paris Est), et est une spécialiste des mouvements sociaux du 19e siècle français. Après une thèse sur la garde nationale de Paris sous la Monarchie de Juillet, elle a travaillé sur les mouvements féministes et publie à la rentrée universitaire de 2024 un ouvrage sur l'histoire des conquêtes des droits en France.
Anne-Sofie Dichman est titulaire d'un doctorat en théorie politique (Université de Copenhague) et sera sous peu post-doctorante à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Après plusieurs années de terrain en compagnie des Gilets jaunes, elle a rédigé une thèse qui examine la manière dont les activistes français pensent et pratiquent la notion de genre, la démocratie et la politique climatique selon des modalités renouvelées qui jettent les bases conceptuelles du principe socio-écologique de "sweaty commons".
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- Tarif : 125 kr
- Tarif étudiant : 50 kr
INFORMATIONS PRATIQUES
- Votre billet vous donne accès au musée avant ou après la conférence.
- Conférence en anglais
- Cet événement est organisé dans le cadre du festival GOLDEN DAYS