CHERCHEURS FRANÇAIS AU DANEMARK #10 - Clarisse Chiche-Lapierre
Rencontre avec Clarisse Chiche-Lapierre, assistante de recherche à l’Université d’Aalborg
Après avoir démarré ses études supérieures en France, Clarisse Chiche-Lapierre a obtenu un Master en biochimie et cristallographie de l’Université McGill au Canada. Au cours de ce cursus, elle effectue un stage à l’Institut Pasteur.
Début 2020, elle rejoint le Danemark et l’Université d’Aalborg pour collaborer à différents projets en biotechnologie. Survient alors la pandémie du Covid 19. Souhaitant s’investir dans la lutte contre le virus, Clarisse intègre le laboratoire de Sciences génomiques du Professeur Mads Albertsen qui séquence les virus contenus dans les échantillons de test COVID envoyés par le Staten Serum Institute. L’objectif de l’équipe, qui se compose de 12 personnes (une vingtaine pendant les pics d’épidémie), est de traquer les variants en temps réel et d’étudier comment ceux-ci se transmettent, notamment pour alimenter les réflexions du gouvernement danois sur le confinement.
L’équipe analyse entre 5 000 et 10 000 échantillons par semaine. Quelques 100 000 séquences génétiques ainsi identifiées ont alimenté la base GISAID (« Global initiative on sharing all influenza data », base de partage au sein de la communauté scientifiques des séquences génétiques des virus), et ont permis d’accumuler une énorme quantité d’informations sur le virus.
Ce travail de séquençage quotidien est certes très répétitif mais les efforts ont été axés sur l’optimisation des tâches pour diminuer le délai de séquençage, tout en maintenant un travail de haute fiabilité. Une publication sur ces travaux est en cours de préparation.